Bon, j'ai payer pour avoir ça ... donc je partage ... faut savoir qu'il n'existe pas UNE et UNIQUE correction ... si vous n'avez pas dit ou fait tout ça ... ne vous brisez pas le moral ... ça ne veut pas dire grand chose et le correcteur y est pour beaucoup ... surtout en philosophie ... donc ... les 2 sujet corrigés ... je suis désolée pour l'étude de texte !
Faut-il préférer le bonheur à la vérité ?
AnalyseUn sujet qui peut paraître difficile mais qui après une première réflexion et une bonne méthode est accessible à tous. Il est évident que des connaissances solides permettent de mieux appréhender le sujet, surtout sur des notions abstraites que sont la vérité et le bonheur, mais dans un même temps on peut par sa propre réflexion essayer de voir dans quel sens l’un ou l’autre sont préférables. Surtout il faut dans ce cas précis aller plus loin que la seule question de préférence en s’intéressant au lien qui peut exister entre les deux.
Intéressons-nous donc aux notions en jeu :
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Le bonheur (lat. ougurium, chance, augure, présage)
Le bonheur, si l’on en croit l’étymologie (bon heur), ne peut être que l’effet de la chance, le produit de circonstances favorables. Pourtant, l’eudémonisme ancien prétend faire du bonheur le souverain bien, la fin dernière de notre activité qu’il dépendrait de nous de pouvoir atteindre. Or, cet état de satisfaction complète qui distingue le bonheur du plaisir des sens parce qu’il est toujours accompagné de la certitude de durer semble si difficile à définir qu’on peut le considérer avec Kant comme un idéal de l’imagination plutôt que comme une fin susceptible d’être rationnellement recherchée.
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La véritéCohérence. Validité logique d’un raisonnement considéré abstraction faite de la vérité matérielle des propositions qui le composent. Ainsi, un raisonnement peut être cohérent dans la forme (vrai formellement) malgré la fausseté matérielle d’une ou plusieurs de ses propositions. Par ex., le syllogisme suivant : « Tous les Chinois sont français, or je suis chinois, donc je suis français. » La logique formelle contemporaine exprime en langage d’implication ce que nous voulons dire lorsque nous affirmons que la validité d’une inférence est indépendante de son contenu : si tout f est g et si tout x est f, alors tout x est g. La vérité formelle est donc l’absence de contradiction, l’accord de la pensée avec elle-même.
Attention : à distinguer de la vérité qui consiste dans l’accord de la pensée avec l’expérience . A distinguer de vérité formelle ; ainsi, le syllogisme : « Tous les Français sont européens, or je suis européen, donc je suis français » ne comporte que des propositions vraies matériellement, mais est faux formellement.
Développement possibleI - La finalité de la vie humaine est le bonheur. Toutes les pensées et les actions des hommes tendent vers ce but.Tous les hommes aspirent au bonheur "Tous les hommes recherchent d’être heureux, c’est le motif de toutes les actions de tous les hommes, jusqu’à ceux qui vont se pendre" affirme Pascal dans ses "Pensées". En effet, tout homme cherche le bonheur. Il est ce que chacun désire suprêmement. Et pour reprendre l’analyse aristotélicienne dans l’ "Éthique à Nicomaque", le bonheur n’est désiré que pour lui-même. Et à la question "pourquoi être heureux ?", il n’est pas de réponse sinon une réponse aussi absurde que la question elle-même : "pour être heureux". Le bonheur est le souverain bien, le désirable absolu : tout être tend vers son bien ; le bonheur étant le bien ultime de l’homme ; il est donc la fin de toutes nos actions, de tous nos choix singuliers. Ainsi, tous les désirs particuliers qui agitent notre existence ne sont que dans l’espoir de l’obtention du bonheur : "Tout ce que nous choisissons est choisi en vue d’une autre chose, à l’exception du bonheur qui est fin en soi." (idem).
Ainsi comment concevoir une vie où la vérité primerait sur le bonheur ? Si le bonheur est le souverain bien et qu’à priori rien ne peut justifier chez l’homme un autre désir la volonté de la vérité doit venir après la question du bonheur.
II - Mais peut-on être heureux sans se soucier de la vérité ?Lorsque l’on parle de bonheur absolu, il peut sembler difficile de ne pas s’intéresser à la question de la vérité. Ainsi voir le bonheur comme une succession de plaisirs rassasiés ne peut être satisfaisant. D’ailleurs les désirs se succèdent sans fin et le bonheur, s’identifiant alors au plaisir acquis, n’est que temporaire. Le désir éternellement insatisfait n’est donc pas la définition du bonheur absolu défini en I.
Vouloir le vrai bonheur nécessite donc une réflexion sur soi, sur sa place dans la nature, sa relation aux autres et sa propre relation à soi. On ne peut donc s’intéresser au bonheur sans s’intéresser à la vérité.
III - le vrai bonheur demande la recherche de la véritéTout simplement un homme qui se ment à lui-même sur ce qu’il est et ce qu’il fait ne peut être heureux. Freud explore cette piste en voyant dans les interdits inexpliqués de l’enfance la cause des frustrations de l’âge adulte. Se demander qu’elle peut être la source de ses angoisses est une demande de vérité sur ce on a grandi et appris à devenir adulte.
Mais l’exigence de vérité dans la quête du bonheur n’est pas simplement une relation à soi-même. Elle peut-être posé dans le cadre de la société. Platon dans la République étudie les différents liens entre les vertus au sein d’une cité idéale, où le bonheur règne. Pour lui cette cité répond à un ordre cosmique, où chacun à sa place et des équilibres existent. Il faut donc les respecter et cette vérité renvoie à la vérité du monde. Ainsi un homme sage devra diriger la cité, alors qu’un homme courageux devra la défendre. La vérité est étroitement liée à la notion de justice qui elle-même est un préalable au bonheur.
Une culture peut-elle être porteuse de valeurs universelles ?
AnalyseComme pour le sujet en série scientifique la question est difficile si on ne s’appuie pas sur des connaissances solides. Surtout qu’ici le sujet peut très facilement amener à prendre une position polémique. En effet l’histoire est marquée par la pensée européenne sur sa supériorité et sur son devoir d’enseigner aux autres civilisations et des actions terribles en ont résulté (la colonisation par exemple). Eloignez-vous donc des considérations douteuses d’une supériorité d’une culture à une autre, et prenez d’abord une approche universaliste. Il faut pour cela reprendre la question en s’intéressan à la différence des cultures, et si au-delà si il peut exister des valeurs universelles.
Corrigé proposé
Introduction :« Le barbare, dit Lévi-Strauss, est celui qui ne reconnaît pas l’humanité de l’autre » Ne sommes nous pas frappés de cette même cécité, lorsque nous rencontrons des hommes qui ne nous ressemblent pas ? En dépit de nos différences, pouvons-nous trouver une identité entre nous ? Peut-on penser l’homme d’un point de vue universel en dépit de la diversité des cultures ? En d’autres termes, si l’homme est modelé par sa culture, si, à travers le temps et l’espace, les cultures apportent des réponses différentes aux problèmes que rencontrent les hommes pour vivre ensemble dans le monde, peut-on espérer construire une représentation de l’homme qui soit valable pour tous les hommes ? Quelles objections la diversité culturelle oppose-t-elle au projet de définir une nature humaine universelle ? Ne devrait-on pas penser l’homme selon sa condition, et non selon sa nature ? N’y a-t-il pas un point de vue transcendant, permettant de penser la dignité de l’homme d’une manière universelle et inaliénable ; au-delà, n’est-ce pas nécessaire de bénéficier d’un tel point de vue ?
Développement (plan détaillé) :
I - Quelles objections la diversité culturelle oppose-t-elle au projet de définir une nature humaine universelle ?A - L’animal se laisse décrire selon son instinct, il suit un modèle de comportement inné ; l’homme se définit dans une culture. Or, celles-ci s’opposent nécessairement les unes aux autres : arbitraire, conventionnel, particularité ethnique. (Canguilhem). Toute culture est donc une manière particulière d’être au monde, non un absolu.
B - Les cultures sont en devenir : l’homme est une histoire, tant sur le plan individuel que collectif. La relativité culturelle ne s’entend pas seulement dans l’espace, d’un peuple à un autre, mais aussi dans le temps, d’une époque à une autre.
C - Aucune culture ne donne une réponse satisfaisante (Lévi-Strauss)
Conclusion : Nous serions tentés de dire avec G. Canguilhem, que le lot de l’homme, c’est l’errance et l’insatisfaction. L’humanité semble donc dans chaque homme, et dans chaque peuple, condamnée au relatif et au particulier, nulle culture ne peut prétendre représenter l’homme de manière universelle.
II - Ne devrait-on pas penser l’homme selon sa condition, et non selon sa nature ?A - Nature et condition : la différence des deux concepts.. On peut parler de « nature » pour une espèce animale donnée : parler de la nature du chien ou du cheval, c’est décrire l’ensemble des déterminations qui pèsent à la fois sur l’espèce et le spécimen et le définissent a priori. Peut-on ainsi définir l’homme ? Sartre : l’existence précède l’essence. L’homme se définit donc comme un être de questions, non de réponses.
B - La condition humaine : le tragique ; définition du tragique comme le déchirement entre deux exigences contradictoire (exemples : insociable/ sociabilité, humanité/inhumanité, être au monde/s’y sentir étranger). On parlera alors de condition universelle de l’homme, comme ensemble de questions auquel l’humanité est confrontée, et de particularité des réponses apportées par chaque peuple.
C - L’universalité de condition : les dix questions universelles : illustration du propos précédent : la condition humaine en 10 questions.
Conclusion : Les hommes ont en commun un certain nombre de questions que posent à la fois leur insertion dans le monde et la nécessité de leur vie sociale. Mais si l’on peut parler d’une universalité de cette condition tragique, aucun peuple, ni aucun homme ne peut prétendre avoir apporté une réponse valable universellement.
III - N’y a-t-il pas un point de vue transcendant, permettant de penser la dignité de l’homme d’une manière universelle et inaliénable ; au- delà, n’est-ce pas nécessaire de bénéficier d’un tel point de vue ?A - Le point de vue de Sirius : point de vue impossible Rica et Micromégas, Montesquieu et Voltaire. Peut-on éviter l’ethnocentrisme ?
Mais :
B - Le Christianisme introduit dans l’histoire l’universalité de l’idée d’homme (Hegel)
C - Les Droits de l’homme : de la nécessité d’une référence universelle
Conclusion :
S’il est impossible, voir dangereux de fixer pour l’homme le modèle universel de ce qu’il devrait être, il est néanmoins souhaitable que l’humanité se fixe un idéal transcendant de ce que devraient être la dignité, les droits et les devoirs fondamentaux des hommes. Un tel point de vue doit trouver son origine non dans une culture particulière, mais dans un principe transcendant, universalisable.
Ainsi, la diversité des culture n’est qu’en apparence un obstacle à la définition d’un point de vue universel sur l’homme. Certes, les hommes ont en commun plus de questions que de réponses. Mais pour pouvoir empêcher tel ou tel particularisme ethnique de prétendre s’imposer comme valant pour tous, il y a urgence à définir d’un point de vue transcendant un idéal de l’humain auquel on puisse se référer universellement.
Merci quiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ???????????